Heures d’ouverture:

Lundi – vendredi : 18h30 à 20h00
Samedi : 11h00 à 20h00
Dimanche : Fermé
Vous pouvez également prendre rendez-vous.

PROJETS AFFILIÉS

AFRIEUROTEXT  Association Culturelle

INFO

AFRIEUROTEXT Association Culturelle
ZVR-numéro: 829809146
Tel. 0650 / 7235099
Email: office@afrieurotext.at
Site Web: www.afrieurotext.at

Stages

Job étudiants

Dons

FOCUS SUR L’INTÉGRATION ET LA DIVERSITÉ

AXE PRINCIPAL : INTÉGRATION ET DIVERSITÉ 

FOCUS DU PROJET : LUTTE CONTRE LE RACISME ET LA DISCRIMINATION (achevé avec succès)

Le fait que toutes les personnes vivant et travaillant en Autriche (femmes, hommes, autochtones, immigrés, etc.) contribuent de manière significative à la prospérité du pays est bien établi dans un manuel de 80 pages intitulé _Mein Österreich_, préparant à l’examen de citoyenneté autrichienne. Cependant, il est aussi bien connu qu’en Autriche, comme dans d’autres pays européens, malgré des progrès visibles, des individus continuent de subir du racisme, de la discrimination et des formes d’intolérance en raison de la race, de la couleur de peau, de l’origine, du sexe, de la langue, de la religion, de l’appartenance nationale, ethnique ou sociale, de la richesse, de la naissance ou d’un autre statut. Les effets psychologiques et sociaux du racisme et de la discrimination sont parfois mentionnés, mais rarement abordés sérieusement dans les discussions publiques.

Ce projet avait pour objectif de sensibiliser aux conséquences psychologiques et sociales du racisme et de la discrimination. L’hypothèse de travail était que le comportement d’une personne envers une autre ou un groupe spécifique est fortement influencé par les récits dévalorisants ou valorisants qui circulent historiquement ou actuellement dans la société à propos de certains groupes humains. Cela concerne non seulement les groupes comme les Roms et les Sintis, mais aussi les femmes, les personnes handicapées, les Juifs, les personnes de couleur, ainsi que les étrangers. Pour atteindre cet objectif, un événement sur ce thème s’est tenu chaque mois à partir de février 2015.

AFRI-EUROTEXT attache une grande importance à l’analyse de ce projet sous différents angles et dans toute sa complexité. AFRI-EUROTEXT tient à remercier le MAGISTRAT 17 – Intégration et Diversité pour son soutien dans la réalisation de ce projet, que l’association a pu organiser avec succès dans plusieurs lieux à Vienne.

Notre onzième et dernière manifestation sur ce thème s’intitulait : _Comment un système a détruit physiquement et mentalement ses sujets_ (Partie 2). L’écrivain et résistant autrichien Jean Améry (1912-1978) représente l’un des nombreux citoyens européens d’origine juive qui ont vécu avec des séquelles visibles, tant physiques que psychologiques, du régime de terreur nazi en Europe des années 1930 et 1940. Dans ses écrits et ses réflexions, Améry – tout comme Frantz Fanon ou Joseph Roth – s’efforce de surmonter les récits, mentalités, pratiques et idées héritées qui ont conduit l’Europe du XXe siècle au chaos. À travers des extraits de textes et des thèses issus de son essai autobiographique _Par-delà le crime et le châtiment. Essai pour surmonter l’insurmontable_ (1966), ainsi que des images cinématographiques, nous avons exploré, de manière interactive et contradictoire, comment le système nazi a détruit ses sujets, tant physiquement que psychiquement. Les textes de Jean Améry ont été discutés dans un dialogue intertextuel avec le documentaire du ZDF _Zeugen des Jahrhunderts – Jean Amery_. L’atelier s’est déroulé le 9 décembre 2015 de 19h à 21h à l’association Depot (Breite Gasse 8, 1070 Vienne), sous la direction du spécialiste en littérature et culture, Dr. Daniel Romuald Bitouh. Le documentaire est disponible au lien suivant : http://www.youtube.com/watch?v=lvtAvs-4JBs

DSC_0073 - KopieDSC_0062DSC_0083

Notre dixième manifestation portait sur : _Les atrocités des « Autres » : ethnicisation et religiosité dans les nouvelles liées à l’Afrique_. L’atelier visait à examiner de manière critique les nouvelles sensationnalistes provenant du continent africain. Pour cela, des articles de journaux gratuits autrichiens comme _HEUTE_ et _ÖSTERREICH_, lus quotidiennement par plus de 1,5 million de personnes, ont été analysés. Cette analyse s’est concentrée sur la couverture des conflits armés en Afrique et sur les reportages concernant la violence sur les bateaux de réfugiés. La catégorisation simpliste de ces conflits comme étant de nature ethnique ou religieuse a été remise en question lors de l’atelier. Les participants ont été encouragés à déconstruire les représentations homogénéisantes, hiérarchisantes et émotionnelles des événements en Afrique. Parallèlement, des parallèles ont été tracés entre le langage utilisé dans les nouvelles actuelles et les discours coloniaux de différenciation et de dévalorisation des « Autres ». L’atelier a montré que les nouvelles sensationnalistes fournissent rarement des informations utiles, mais contribuent plutôt à renforcer les préjugés et stéréotypes, mettant ainsi en danger la cohésion sociale. Cet atelier s’est déroulé le 6 novembre 2015 à l’association Depot, de 19h à 21h, et a été animé par la sociologue et anthropologue MMag. Elisabeth Huber avec dynamisme et expertise.

DSCN3099DSCN3105DSCN3103DSCN3106

Notre neuvième événement de ce cycle était intitulé : _Hate-Crime : Crimes symboliques et leurs conséquences_. Les crimes de haine sont des crimes symboliques, car ils ne visent pas seulement la victime en tant que telle, mais ce qu’elle représente aux yeux de l’agresseur. L’agresseur peut percevoir chez sa victime une couleur de peau, une appartenance ethnique ou religieuse qu’il désapprouve et exprime son aversion à travers l’acte. Les victimes, souvent dépassées, ne comprennent pas la raison de l’attaque et les conséquences peuvent être psychologiquement graves. Ces crimes symboliques affectent non seulement la personne directement visée, mais aussi toute la structure sociale et la communauté à laquelle tous les citoyens appartiennent. En raison de l’idéologie extrême des agresseurs et des répercussions sociétales et individuelles de ces crimes, ils sont sévèrement punis par la loi. Dans nos sociétés, localement et globalement, une augmentation de ces crimes symboliques est observable dans les discours politiques. Lors de cet atelier, après une introduction théorique, plusieurs cas ont été étudiés collectivement pour analyser leurs conséquences et explorer des méthodes pour réduire ces infractions.

L’atelier s’est déroulé le mercredi 7 octobre 2015 de 19h00 à 21h00 à l’Institut des études africaines de l’Université de Vienne, Spitalgasse 2, Cour 5, Salle de séminaire 3. Il a été dirigé avec succès par Elif Öztürk, titulaire d’une licence (BA) et inscrite au programme de master en anthropologie sociale et culturelle.

DSCN2934DSCN3004DSCN3008DSCN2946DSCN2983DSCN2997DSCN2999

Notre huitième événement de ce cycle était intitulé :_Comment un système a détruit physiquement et mentalement ses sujets (Partie 1)_. Jean Améry (1912-1978), écrivain autrichien et résistant, représente l’une des nombreuses victimes juives européennes du régime nazi, ayant vécu avec des cicatrices visibles, tant physiques que psychologiques. Dans ses écrits, tout comme Frantz Fanon ou Joseph Roth, Améry cherche à surmonter les récits, idées et pratiques héritées qui ont plongé l’Europe du XXe siècle dans le chaos. À travers des thèses, des extraits de textes et des photographies, nous avons étudié de manière interactive comment le système nazi détruisait ses victimes. Les textes d’Améry ont été analysés en dialogue intertextuel avec d’autres œuvres.

DSCN2796DSCN2796

Notre septième événement de ce cycle portait sur : _L’Autriche comme expérience : Migration, identité et langue dans le roman Palmenhaus (2007) de Tarek Eltayeb_. Ce roman a été lu par passages, et les thématiques majeures liées à la migration ont été discutées. « Intégration », « flux de réfugiés », « asile », « immigration » – ce sont quelques-uns des termes fréquemment utilisés dans les nouvelles européennes. Des expressions comme « flux de réfugiés », « surpopulation étrangère » ou « islamisation » sont souvent utilisées pour susciter la peur. Mais qu’en est-il de l’autre côté de la médaille ? Les œuvres littéraires d’auteurs ayant vécu l’expérience migratoire peuvent aider à comprendre ces perspectives et les défis auxquels les immigrants sont confrontés. Tarek Eltayeb, écrivain soudanais, dans son roman semi-autobiographique _Palmenhaus_ (2007), décrit de manière directe et imagée son expérience d’immigration en Autriche.

Cet atelier s’est tenu le 12 août 2015 de 18h00 à 20h00 à l’Institut des études africaines de l’Université de Vienne, Spitalgasse 2, Cour 5, Salle de séminaire 2, au 1er étage. Il a été dirigé avec succès par MMag. Evelyn Kraut, spécialiste en littérature et culture.

DSCN1243DSCN1250DSCN1241DSCN1269DSCN1266DSCN1274DSCN1278DSCN1221

Notre sixième événement de ce cycle était intitulé : _Les émeutes des banlieues parisiennes de 2005 et leurs conséquences : Un exemple pour Vienne ? (Partie 2)_. Cet atelier s’est déroulé le mercredi 8 juillet 2015, de 17h00 à 19h30 à l’Institut d’anthropologie culturelle et sociale de l’Université de Vienne, Universitätsstr. 7, 1010 Vienne, Salle C. MMag. Elisabeth Huber, anthropologue culturelle et sociale, a dirigé l’atelier. Après une projection de séquences de films accompagnées d’une narration contextuelle, une discussion intense, contradictoire et surtout productive s’en est suivie.

Voici quelques photos :

SDC12061SDC12087SDC12066SDC12063SDC12092SDC12101SDC12102SDC12084SDC12105SDC12097SDC12085SDC12086SDC12049SDC12046

Notre cinquième événement de ce cycle était intitulé : _Braunäugig ou Blauäugig ? Les conséquences sociétales du racisme et de la discrimination. L’expérience « Blue Eyes / Brown Eyes » de Jane Elliott et « Les âmes du peuple noir » de W. E. B. Du Bois_. Cet atelier s’est tenu le 13 juin 2015 à 14h00 à l’Amerlinghaus, Stiftgasse 8, 1070 Vienne, et a été magistralement dirigé par Dr. Marietta Mayrhofer-Deak. Lors de cet atelier, l’expérience de Jane Elliott a été comparée à l’analyse sociologique de Du Bois, suivie d’une discussion vive et controversée sur les conséquences individuelles et sociétales du racisme et de la discrimination.

SDC11879SDC11877SDC11880SDC11881

L’institutrice américaine Jane Elliott (*1933) a conçu dans les années 1960 une expérience pour démontrer l’inhumanité et l’irrationalité des comportements racistes. Elle voulait que ses élèves, tous blancs, comprennent l’arbitraire des jugements basés sur la couleur de peau. Elle séparait les enfants selon la couleur de leurs yeux et soumettait l’un des groupes à des discriminations. Les résultats inattendus de cette expérience l’ont conduite à créer des exercices similaires pour les adultes, qui continuent d’être utilisés dans l’éducation. W. E. B. Du Bois (1868-1963), quant à lui, publia en 1903 un ouvrage révolutionnaire sur les conséquences psychologiques et sociales de la ségrégation raciale aux États-Unis, _The Souls of Black Folk_ (_Les âmes du peuple noir_). Premier Afro-Américain à obtenir un doctorat à l’Université de Harvard, Du Bois a consacré sa vie à la recherche scientifique et à l’activisme pour les droits civiques. Ce n’est qu’en 2003 que son œuvre a été traduite en allemand (_Die Seelen der Schwarzen_, Orange-Press).

SDC11550SDC11566SDC11568SDC11599

Notre quatrième événement de ce cycle était intitulé : _(Anti-)racisme à travers la comédie cinématographique « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? »_. Cet atelier s’est tenu le 16 avril 2015 à 16h00 à l’Amerlinghaus, Stiftgasse 8, 1070 Vienne. « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? », l’un des plus grands succès cinématographiques de 2014 (10 millions de spectateurs en France, 300 000 en Autriche), aborde les préjugés raciaux à travers l’histoire d’une famille bourgeoise catholique dont les quatre filles épousent successivement un musulman, un juif, un Chinois et un Africain. Le film, souvent considéré comme une comédie antiraciste, joue avec les stéréotypes, mais reste sur un fil entre le racisme et l’antiracisme. Il pourrait être vu comme un moyen de dénoncer les préjugés par le rire, mais certains aspects montrent encore des lacunes en matière de sensibilisation antiraciste. Cet atelier a exploré dans quelle mesure les films comme celui-ci peuvent contribuer à la lutte contre le racisme, tout en discutant de leurs limites.

SDC11506SDC11507SDC11510SDC11515SDC11517

Notre troisième événement de ce cycle portait sur : _Le rôle des médias dans la construction de la peur et des ennemis, en mettant l’accent sur les musulmans_. Cet atelier a eu lieu le 30 avril 2015 dans la grande salle de l’Institut afro-asiatique de Vienne. Dans une démocratie, les médias jouent un rôle fondamental. Ils sont omniprésents dans la vie quotidienne, nous divertissant et nous informant. Cependant, les médias influencent aussi fortement notre perception du monde, et leur capacité à déformer la réalité peut façonner des peurs injustifiées et des boucs émissaires, notamment en ce qui concerne les musulmans. Lors de cet atelier, Elif Öztürk, pédagogue sociale et anthropologue culturelle, a expliqué en détail comment les médias peuvent contribuer à la formation de stéréotypes négatifs et comment il est crucial d’analyser leur influence avec un regard critique.

SDC11389SDC11319SDC11320SDC11372SDC11312SDC11384SDC11372SDC11301SDC11337SDC11329SDC11359SDC11365SDC11368SDC11350SDC11344SDC11278SDC11283SDC11276

La deuxième événement sur le thème mentionné avait pour sujet : Aspects globaux du colonialisme : soldats africains au service des forces armées françaises et européennes. Elle a eu lieu le mercredi 18 mars 2015, de 18h30 à 20h30 au Pressehaus Concordia, Bankgasse 8, 1010 Vienne, et a été magistralement animée par le Dr Amadou-Lamine Sarr, politologue et historien. Le Dr Sarr est un conférencier de longue date en histoire globale à l’Institut des sciences historiques de l’Université de Vienne. Après une présentation riche en informations et illustrée, le Dr Sarr a conduit un échange d’idées intense et dynamique d’environ une heure et demie, avec également des contributions informatives de la part des participants à l’événement.

De nombreux descendants de soldats provenant des colonies françaises et européennes, qui ont servi dans les forces armées françaises et européennes durant les Première et Seconde Guerres mondiales, vivent en Europe en portant la mémoire de l’histoire de leurs ancêtres. La pratique de la recrute de soldats étrangers a une longue tradition en Europe, particulièrement en France. L’histoire des Tirailleurs Sénégalais s’inscrit parfaitement dans cette tradition. En règle générale, les Tirailleurs Sénégalais devaient compléter les petites troupes régulières françaises pour garantir la sécurité militaire dans les territoires déjà occupés, ainsi que la consolidation ou l’expansion du système colonial. Le terme « Sénégalais » est utilisé, car le premier régiment a été formé en 1857 au Sénégal. En plus des Sénégalais, il y avait aussi des soldats algériens, malgaches, tunisiens et marocains. Certaines des interventions de ces soldats africains incluent : la guerre de Crimée (1854-1855), le Mexique (1862-1867), la guerre franco-prussienne (1870-1871), la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’Indochine (1946-1954) et la guerre d’Algérie (1954-1962). Le débat devrait nous permettre d’explorer les aspects de l’histoire globale ainsi que les conséquences de la conscience coloniale française pour les colonisés.

ÉVÉNEMENT D’OUVERTURE

La manifestation de lancement sur le thème susmentionné avait pour sujet : Les émeutes dans les banlieues parisiennes de 2005 et leurs conséquences. Une leçon pour Vienne ? Elle a eu lieu le samedi 21 février 2015, de 14h30 à 16h30 au Pressehaus Concordia, Bankgasse 8, Vienne 1010, et a été excellemment dirigée par la culture et anthropologue sociale MMag.a Elisabeth Huber. S’ensuivit un échange d’idées intense, productif et riche en informations d’environ une heure et demie entre les participants à l’événement.

SDC11243SDC11244SDC11245SDC11248
SDC11259

Comme point de départ pour cet atelier, on a rappelé les événements des banlieues parisiennes à l’automne 2005. Des jeunes de la deuxième génération d’immigrés ont exprimé leur mécontentement face au racisme quotidien. Ils ont mis le feu à des voitures lors de émeutes et endommagé des bâtiments publics. Des déclarations comme celle de l’ancien ministre français de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy : « Nous allons nettoyer la cité des 4000 avec un nettoyeur haute pression » ont largement contribué à l’escalade. Récemment, le Premier ministre Manuel Valls a utilisé le terme Apartheid pour décrire la situation sociale en France. Par apartheid, on désigne ici la séparation spatiale, sociale et ethnique entre la population française « de souche » d’une part et les immigrés non européens et leurs descendants d’autre part.

Page d’accueil